La rose de Luther

 

Des Christen Herz auf Rosen geht
Wenn's mitten unterm Kreuze steht.
Le cœur du chrétien est étendu sur des roses
Lorsqu'au pied de la croix il se repose.

Le motif de cette rose avec ses cinq pétales blancs est antérieur à Luther, mais ce dernier l'a fait sien en le complétant et en l'interprétant à sa façon. Dès 1519 la rose figure comme sceau, comme signature, c'est-à-dire comme garantie d'othanticité sur les pages de titre de certains écrits de Luther. Les contrefaçons n'étaient en effet pas rares dès cette époque.

 

La croix Le cœur rouge
Les pétales Les flammes
Le font bleu L'anneau d'or

 

La croix noire

Au centre figure une croix noire rappelant que Christ est mort sur la croix pour tous les hommes et que c'est la foi en Christ crucifié et ressuscité qui justifie et sauve.
La croix est de couleur noire pour indiquer la douleur et la mort à par lesquelles le chrétien doit passer.

Le cœur rouge

Cependant, le cœur entourant la croix conserve sa couleur rouge naturelle, car la croix ne tue pas ; au contraire, elle vivifie. 

Les pétales blancs

La rose blanche signifie la foi qui procure joie, consolation et paix du cœur ; la foi qui nous fait reposer sur une rose blanche et joyeuse.
La foi ne donne pas la paix et le bonheur comme le monde les donne, c'est pourquoi la rose doit être blanche et non rouge, car le blanc est la couleur des esprits et de tous les anges.

Les flammes d'or

Ces flammes ne sont pas d'origine sur la rose de Luther mais ont été rajoutées par la suite. Elles représentent les flammes descendues sur les disciples le jour de la Pentecôte. Dans une prédication de 1525, Luther souligne qu'elles signifient le baptême de l'Esprit. La prédication des apôtres ne sera pas sans fruits. Elle doit secouer les cœurs et y allumer une lumière et un feu nouveaux. Les flammes représentent à la fois l'amour des chrétiens pour leur sauveur et leur témoignage ardent.

Le fond bleu

Le fond d'azur sur lequel se dégage la rose rappelle que la joie issue de la foi est le début et le gage de la félicité parfaite qui attend le croyant dans le ciel. Ici se trouve exprimée la notion chère à Luther du "déjà et pas encore" ou du "à la fois, simultanément".

L'anneau d'or

Un anneau d'or entoure le champ d'azur pour montrer que ce bonheur céleste dure éternellement, comme l'or qui ne rouille pas, et qu'il est un trésor bien plus précieux que tous les métaux.